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Chatte-mite
et Patron-minet |
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AAIl
faut un peu aimer les rébus pour entrer dans l’œuvre
d’Angelo Madyalès - ou, à défaut d’être
joueur, au moins ne pas dédaigner les questionnements dans le
miroir, même si celui-ci ne nous renvoie pas une image idyllique
de l’existence. AALes personnages de cet artiste ont des vies intérieures que l’on devine extrêmes, longeant souvent le précipice, mais en connaissant aussi la ligne qui permet de ne pas s’y perdre à jamais. Leurs yeux noirs grands ouverts s’inscrivent dans une existence davantage théorique que réelle. Ils veulent bien vivre, à la rigueur, mais ne sont pas dupes des tricheries de notre monde moderne. AAIl y a beaucoup de solitude dans ces acteurs de notre époque, mais, au fond, pas davantage que dans notre siècle en son tournant. AACe travail d’investigation sur soi-même ancré dans son temps, cette mise en scène de l’être humain dans des gestes tirés d’un quotidien faussement banal, a hanté beaucoup de grands artistes pour lesquels peindre est aussi transcender la vie telle qu’elle nous est mâchée, et générer dans un monde de plus en plus clos et perdu, une force intérieure qui aspire à se désaltérer dans des sources moins frelatées. Une fois admis dans ce dédale à risques, donc passionnant, mais dont l’entrée est réservée, on y décèle des visages qui s’interrogent. Nous nous interrogeons avec eux. Et alors qu’ils nous questionnent, nous ne pouvons répondre à leur attente que par nos impuissances propres face à un monde rouillé et corrompu. Mais l’artiste, dans son labyrinthe pernicieux nous lance |
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en
même temps que ses personnages, qui sont autant de doubles, le
défi
de ceux qui ont brisé à tout jamais le carcan d’une
existence trop étroitement balisée. Ils sont seuls, mais
libres. |
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