MUSEE DE LA MUSIQUE MECANIQUE DES GETS
Vivre avec la musique
Depuis l'origine des temps, l'homme éprouve le besoin de vivre avec la musique, d'en jouer ou de l'écouter. Pour ce faire, sans musicien... il va mettre au point des automates. Cela remonte au IIIème siècle avant notre ère, avec Ctésibios, inventeur de l'orgue, mais également avec les savants de l'époque comme Archimède, entre autres, qui inventent des systèmes hydrauliques de production musicale, tel le chant des oiseaux dans les fontaines et divers automates.			La musique mécanique va se développer largement jusqu'au XIXème siècle, pour aboutir aux grandes inventions de l'ère des technologies avancées, avec ses innombrables possibilités de capture et de restitution du son. Ainsi lorsque vous n'avez pas de musicien chez vous pour écouter de la musique, vous pouvez soit aller l'écouter en concert, soit le faire n'importe où grace à une reproduction sonore.

Automates
Les instruments de musique qui jouent sans musiciens constituent la première invention de l'homme dans le domaine de la reproduction musicale. Il invente tout d'abord le cylindre portant la partition musicale grâce à des pointes disposées de telle façon que lors de la rotation du cylindre, les pointes percutent un outil déclencheur de la bonne note. Ce système est installé sur un jeu de flûtes au IXème siècle, puis c'est l'invention du carillon mécanique et le développement de procédés mécaniques aussi divers que variés pour faire jouer un instrument tout seul, sans musicien ou simplement en tournant une			manivelle comme l'orgue de barbarie. Presque tous les instruments à percussion, à vent et à cordes ont été transformés en instruments de musique mécanique au cours des siècles. Durant la Renaissance italienne, de nombreux jardins sont décorés de grottes animées. En 1796, un horloger Suisse, Antoine Fabre (1734-1820), dépose le brevet du peigne métallique, système de lames de différentes longueurs, accordées au son de la gamme et mises en vibration par le cylindre à pointes. Un nouvel instrument de musique automatique est né : la boîte à musique.

CARTE PERFOREE
Le succès de la musique mécanique atteint son apogée au XVIIIème siècle. Des boîtes à musique, des montres, des horloges, des tabatières et de nombreux objets musicaux de plus en plus petits sont réalisés. Des compositeurs illustres comme Mozart, Haydn ou Beethoven vont même écrire des pièces spécialement adaptées à la musique mécanique. Au XIXème siècle, la carte perforée, mise au point par Joseph-Marie Jacquard à Lyon est adaptée à la musique mécanique et remplace le cylindre sur certains instruments dont l'orgue Limonaire. En 1887, à Leipzig, en Allemagne, Paul Lochmann invente le disque métallique. Fabriqué en acier			perforé, ce disque interchangeable permet d'écouter de nombreux morceaux de musique. C'est ainsi que les premiers appareils à musique automatique, équipés d'un changeur de disques, fonctionnant avec un monnayeur, apparaissent dans les lieux publics, bars, cafés, fêtes foraines. Parallèlement aux appareils à musique à peigne métallique, se développent des manufactures de construction de pianos mécaniques, piano bastringue, à cylindres interchangeables ou à cartes perforées. Les constructeurs intègrent bientôt dans l'instrument différentes percussions, cymbales, clochettes, tambour, grelots, xylophones et autres, réalisant des orchestrions, véritables orchestres automatiques.

ENREGISTREMENTS
Depuis Pythagore et son constat sur la fréquence du son, cinq siècles avant notre ère, durant les siècles qui suivirent, les chercheurs ont essayé de capter l'invisible, l'infiniment petit pour lui donner une dimension infiniment plus grande, c'est le cas des vibrations sonores. L'idée est d'enregistrer cette vibration pour la garder et la restituer dans son état original, et ainsi immortaliser les œuvres écrites et interprétées par les grands compositeurs. Écouter Ravel, Gershwin, Chostakovitch confortablement installé chez soi c'est le rêve de tout mélomane et la réalité d'aujourd'hui grâce à une succession d'inventions qui aboutissent, non seulement à écouter l'artiste mais également à le voir jouer. Tout commence au début du XIXème siècle, en 1807, le physicien anglais, Thomas Young, invente un			dispositif permettant d'enregistrer graphiquement les vibrations sonores. Un papier recouvert de noir de fumé défile sous un stylet mis en vibration par des sons produits, sons transformés en courbes sur le papier. L'astuce pour enregistrer le son étant trouvée, maintenant il faut trouver le moyen de le reproduire. C'est l'américain Thomas Edison qui réalise en 1877 le premier phonographe à cylindre qui émet des ondes sonores grâce à une pointe qui passe sur les sillons gravés. Il améliore sa machine en installant un pavillon acoustique. En 1887 l'allemand Emile Berliner installé aux États Unis invente le disque, galette de zinc recouverte de cire et gravée de sillons, remplaçant ainsi le cylindre il appelle son appareil le gramophone. Très vite l'industrie phonographique se développe, construit des petites valises "tourne-disque".

TECHNOLOGIES D'AUJOURD'HUI
En 1924 la manivelle est remplacée par le courant électrique, l'appareil s'appelle l'électrophone. La machine à restituer le son étant au point, la source sonore qu'est le disque va subir des modifications qui permettent d'augmenter à la fois sa durée et sa qualité :			Aujourd'hui l'ère des technologies de l'électronique n'a pas pour autant modifié le besoin d'écouter de la musique en toutes circonstances. C'est ainsi que l'homme a imaginé utiliser l'informatique pour diffuser sa musique préférée à tout moment. La musique n'est plus diffusée à l'aide d'un lecteur de
- 1908 le disque est gravé sur les deux faces, - 1948 l'américain Goldmark invente le disque micro-sillon, - 1957 il est gravé de façon à être écouté en stéréo-phonie, - 1979 les firmes Philips et Sony inventent le com-pact disk (CD) - 1997 le DVD est inventé, qui permet à la fois d'écouter et de voir le musicien.			disque ou de bande magnétique mais à l'aide d'un ordinateur. Les bandes et les disques sont remplacés par des fichiers dont le format, wave, mp3 ou autre, varie selon la compression effectuée de la musique originale. La haute technologie permet maintenant de faire entrer l'électronique dans n'importe quel instrument de musique grâce à la norme MIDI Musical Instrument Digital Interface. Cette technique permet d'enregistrer directement sur disquette ou tout autre
Un autre support est simultanément inventé, la bande magnétique, dès la fin du XIXème siècle bien que largement supplantée par le disque, son évolution est similaire.			support, ce que vous jouez à condition d'avoir effectué la mise en place du boîtier et des différentes connections, et permet aussi de voir l'instrument jouer tout seul la musique enregistrée.

Musée de la Musique Mécanique, 74260 LES GETS - 04 50 79 85 75 Ouvert toute l'année, tous les jours de 14h30 à 19h30. Fermeture annuelle du 1er novembre au 20 décembre. Tarifs : Adultes : 6,50 € - Enfants (- de 16 ans) : 4 €.